Le Crédit Agricole sort gagnant de l’année 2024. La banque mutualiste a engrangé 8,6 milliards d’euros de bénéfices, soit 4,6% de plus qu’en 2023. Les revenus ont aussi pris de l’épaisseur à 38,1 milliards d’euros (+4,3%). Une belle réussite portée par un dernier trimestre exceptionnel, qui fait oublier une première partie d’année en demi-teinte.
La banque a surfé sur la vague des crédits immobiliers en fin d’année. Le recul des taux d’intérêt a réveillé le marché, stimulant une hausse de 18% des prêts à l’habitat. Un bon timing qui permet au groupe d’enregistrer 2,1 milliards d’euros de bénéfices au dernier trimestre, en hausse de 24,6%.
Philippe Brassac, le patron du groupe, peut se frotter les mains. Les objectifs fixés pour 2025 sont déjà dans la poche. Le retour sur capitaux propres a atteint 14%, pulvérisant l’objectif de 12% visé pour l’an prochain. Un succès qui couronne dix ans de croissance régulière des revenus.
Un dividende 2025 en hausse
Les actionnaires ne sont pas oubliés. Le dividende va grimper à 1,10 euro par action en 2025, soit 5 centimes de plus qu’en 2024. Une progression qui récompense la fidélité des investisseurs et confirme la solidité financière du groupe.
Au cours des dernières années, Crédit Agricole a démontré une résilience et une capacité à générer des bénéfices substantiels, malgré un environnement économique parfois incertain. En 2023, le groupe a enregistré un bénéfice net de 8,26 milliards d’euros, en hausse de 3,3% par rapport à 2022. Le dividende versé au titre de l’exercice 2023 était de 1,05 euro par action, identique à celui de 2022.
Le secteur bancaire traverse une période de transformation majeure. La digitalisation des services, la montée en puissance des néobanques et l’évolution des habitudes des clients poussent les établissements traditionnels à se réinventer. Le Crédit Agricole semble avoir pris le bon virage en combinant son ancrage territorial historique avec une modernisation de ses outils. L’année 2025 pourrait voir l’émergence de nouveaux services, notamment dans le domaine des paiements instantanés et de la finance verte, deux secteurs où la banque a déjà pris des positions fortes.